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Prospekt No. 67, ca. 1924
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L'histoire de l'entreprise MATHÈS  m'intéresse comme vous le savez.<br>
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Et le marquage visible sur les photos de la machine est de ce <br>
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point de vue une mine de renseignements.<br>
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'''Le nom LA MONDIALE''' nous interpelle d'emblée. <br>
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Ce nom ne figurait en effet pas au catalogue MATHÈS B-14 de 1914 <br>
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Les machines à boucher les bouteilles présentes dans le catalogue <br>
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la Meilleure, l'Invincible, l'Agréable, la Française, la Parfaite, <br>
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la Perle, la Puissante... mais aucune ne s'appelait la Mondiale !<br>
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Une première conclusion s'impose : la machine de notre lectrice <br>
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n'était pas fabriquée en 1914.<br>
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'''La raison sociale''' <br>
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ANCIENS ETABLISSEMENTS LOUIS MATHÈS <br>
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E. MOREAU-ARTAULT, Successeur<br>
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nous permet d'ailleurs de préciser l'époque de fabrication <br>
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et de commercialisation de la machine.<br>
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Je vous renvoie cette fois au premier article que j'avais <br>
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consacré aux Etablissements MATHÈS ; je me cite :<br>
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"En 1920, l'entreprise a changé de propriétaire, sinon d'adresse<br>
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ou de raison sociale, et s'appelle dorénavant<br>
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"Anciens Ets MATHÈS Emile MOREAU Successeur", <br>
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puis, en 1924, "Anciens Ets MATHÈS Emile MOREAU-ARTAULT Successeur". <br>
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Et le propriétaire, Emile MOREAU-ARTAULT, met en avant sa qualité <br>
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de "Constructeur Breveté".<br>
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Mais cette nouvelle situation n'est pas durable et en 1930,<br>
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l'entreprise est passée aux mains de Lucien GODIN & Fils."<br>
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La raison sociale "MOREAU-ARTAULT" présente sur la plaque nous <br>
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indique avec certitude que la machine a été commercialisée dans la période 1924-1930.<br>
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'''La mention "BREVETÉE SGDG"''' ouvre une nouvelle piste sur l'histoire de l'entreprise.<br>
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Une machine identique à celle proposée par notre lectrice a fait l'objet <br>
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d'un brevet déposé par... Lucien GODIN !<br>
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'''Lucien GODIN''' qui succédera en 1930 à Emile MOREAU-ARTAULT a en effet <br>
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déposé le 05 octobre 1923 une demande de brevet pour "une machine à boucher <br>
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les bouteilles" et ce brevet 583.464 lui a été accordé le 31 octobre 1924... <br>
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Emile MOREAU-ARTAULT était "constructeur breveté", mais à partir d'un brevet<br>
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déposé par son salarié Lucien GODIN !<br>
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Le texte et le schéma joints à la demande de brevet correspondent bien <br>
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aux photos de notre lectrice :<br>
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Ces éléments renouvellent notre lecture de l'histoire de l'entreprise.<br>
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Nous ignorions jusque-là les circonstances de la transmission des <br>
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Anciens Etablissements MATHÈS de MOREAU-ARTAULT à GODIN. La demande de brevet déposée<br>
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par Lucien GODIN tend à démontrer qu'il appartenait à l'entreprise en 1923 <br>
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et y tenait un rôle suffisamment important pour avoir pu déposer un brevet.<br>
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C'est donc à l'un de ses salariés que MOREAU-ARTAULT a cédé son entreprise en 1930.<br>
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Et le courriel de notre lectrice m'a poussé à reprendre l'enquête <br>
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sur le devenir de l'entreprise.<br>
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J'écrivais dans l'article précité :<br>
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"Et si l'entreprise L. GODIN & Fils conserve une succursale au 54, rue Carnot <br>
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à Mâcon, elle a surtout déplacé son siège parisien vers le 1, place Lachambeaudie, <br>
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dans le quartier des entrepôts de Bercy et possède un entrepôt proche au 12, <br>
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rue Félix Faure à Vincennes.<br>
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La raison sociale et l'adresse du siège sont conservées au moins jusqu'en 1962, <br>
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année où l'indépendance tarit la "source" des vins algériens, précipitant <br>
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le déclin des entrepôts de Bercy.<br>
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1962 est aussi l'année où je perds la trace de l'entreprise GODIN..."<br>
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Mes nouvelles recherches sur l'histoire de l'entreprise après 1962 <br>
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m'ont permis de retrouver une ultime mention sur le site spécialisé, Société.com :<br>
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'''L. GODIN & Fils''', société à responsabilité limitée, a été en activité <br>
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Établie 1 place Lachambeaudie à PARIS 12°, elle était spécialisée <br>
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dans le secteur d'activité de la fabrication de machines pour les <br>
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industries alimentaires, de la chimie, des plastiques et machines à chaussures.<br>
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La société L. GODIN & Fils a été fermée le 22 mai 1986.<br>
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La dernière période, après 1962, semble ainsi avoir été moins favorable,<br>
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l'entreprise n'a plus qu'un statut de SARL et, malgré des tentatives <br>
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de diversification de ses activités, finit par fermer en 1986.<br>
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Voici ce qui semble bien clore le sujet !<br>
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Quelle: http://tire-bouchons.blogspot.com
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Aktuelle Version vom 22. Dezember 2019, 15:51 Uhr

L'histoire de l'entreprise MATHÈS m'intéresse comme vous le savez.
Et le marquage visible sur les photos de la machine est de ce
point de vue une mine de renseignements.
Le nom LA MONDIALE nous interpelle d'emblée.
Ce nom ne figurait en effet pas au catalogue MATHÈS B-14 de 1914
que j'avais présenté ici.
Les machines à boucher les bouteilles présentes dans le catalogue
avaient pour noms : la Mignonnette, la Simplex, la Parisienne,
la Meilleure, l'Invincible, l'Agréable, la Française, la Parfaite,
la Perle, la Puissante... mais aucune ne s'appelait la Mondiale !
Une première conclusion s'impose : la machine de notre lectrice
n'était pas fabriquée en 1914.
La raison sociale
ANCIENS ETABLISSEMENTS LOUIS MATHÈS
E. MOREAU-ARTAULT, Successeur
nous permet d'ailleurs de préciser l'époque de fabrication
et de commercialisation de la machine.
Je vous renvoie cette fois au premier article que j'avais
consacré aux Etablissements MATHÈS ; je me cite :
"En 1920, l'entreprise a changé de propriétaire, sinon d'adresse
ou de raison sociale, et s'appelle dorénavant
"Anciens Ets MATHÈS Emile MOREAU Successeur",
puis, en 1924, "Anciens Ets MATHÈS Emile MOREAU-ARTAULT Successeur".
Et le propriétaire, Emile MOREAU-ARTAULT, met en avant sa qualité
de "Constructeur Breveté".
Mais cette nouvelle situation n'est pas durable et en 1930,
l'entreprise est passée aux mains de Lucien GODIN & Fils."
La raison sociale "MOREAU-ARTAULT" présente sur la plaque nous
indique avec certitude que la machine a été commercialisée dans la période 1924-1930.
La mention "BREVETÉE SGDG" ouvre une nouvelle piste sur l'histoire de l'entreprise.
Une machine identique à celle proposée par notre lectrice a fait l'objet
d'un brevet déposé par... Lucien GODIN !
Lucien GODIN qui succédera en 1930 à Emile MOREAU-ARTAULT a en effet
déposé le 05 octobre 1923 une demande de brevet pour "une machine à boucher
les bouteilles" et ce brevet 583.464 lui a été accordé le 31 octobre 1924...
Emile MOREAU-ARTAULT était "constructeur breveté", mais à partir d'un brevet
déposé par son salarié Lucien GODIN !
Le texte et le schéma joints à la demande de brevet correspondent bien
aux photos de notre lectrice :
Ces éléments renouvellent notre lecture de l'histoire de l'entreprise.
Nous ignorions jusque-là les circonstances de la transmission des
Anciens Etablissements MATHÈS de MOREAU-ARTAULT à GODIN. La demande de brevet déposée
par Lucien GODIN tend à démontrer qu'il appartenait à l'entreprise en 1923
et y tenait un rôle suffisamment important pour avoir pu déposer un brevet.
C'est donc à l'un de ses salariés que MOREAU-ARTAULT a cédé son entreprise en 1930.
Et le courriel de notre lectrice m'a poussé à reprendre l'enquête
sur le devenir de l'entreprise.
J'écrivais dans l'article précité :
"Et si l'entreprise L. GODIN & Fils conserve une succursale au 54, rue Carnot
à Mâcon, elle a surtout déplacé son siège parisien vers le 1, place Lachambeaudie,
dans le quartier des entrepôts de Bercy et possède un entrepôt proche au 12,
rue Félix Faure à Vincennes.
La raison sociale et l'adresse du siège sont conservées au moins jusqu'en 1962,
année où l'indépendance tarit la "source" des vins algériens, précipitant
le déclin des entrepôts de Bercy.
1962 est aussi l'année où je perds la trace de l'entreprise GODIN..."
Mes nouvelles recherches sur l'histoire de l'entreprise après 1962
m'ont permis de retrouver une ultime mention sur le site spécialisé, Société.com :
L. GODIN & Fils, société à responsabilité limitée, a été en activité
pendant 28 ans.
Établie 1 place Lachambeaudie à PARIS 12°, elle était spécialisée
dans le secteur d'activité de la fabrication de machines pour les
industries alimentaires, de la chimie, des plastiques et machines à chaussures.
La société L. GODIN & Fils a été fermée le 22 mai 1986.
La dernière période, après 1962, semble ainsi avoir été moins favorable,
l'entreprise n'a plus qu'un statut de SARL et, malgré des tentatives
de diversification de ses activités, finit par fermer en 1986.
Voici ce qui semble bien clore le sujet !

Quelle: http://tire-bouchons.blogspot.com

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