Informationen zu Simoneton
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Antoine (Aîné) SIMONETON
Né le 7 février 1832 - Chambon sur Voueize 23
Décédé le 20 juin 1921 - Le Raincy , à l’âge de 89 ans
Inhumé - Montparnasse
Tailleur en 1854 - Fabricant de Tissus en 1863 et Industriel en 1878
Biographie :
Né en 1832 à Chambon sur Voueize en Creuse, Antoine vient s’installer
à Paris pour y fonder la Maison Simoneton vers 1850. Quitter la terre de ses aïeux
n’était déjà pas une mince affaire, Tailleur de profession, il a su développer
un savoir-faire ancestral dans la fabrication de tissus.
C’est ainsi qu’en 1863, installé 4 place du marché-Saint-Jean à Paris,
il dépose un premier Brevet manuscrit à l’époque, de perfectionnements
dans la fabrication de tissus dans lequel il décrit les techniques
et les procédés de fabrication de produits nouveaux qu’il souhaite
commercialiser, pouvant faire objets d’usages et de fonctions divers
et variés comme les « manches en tissu sans couture », les « poches et
sacs sans couture » destinés à la filtration de liquides notamment pour
l’industrie sucrière, des « courroies en tissu pour les transmissions
mécaniques » ou bien « des tissus doubles liés dans toute leur surface,
ou seulement dans les parties alternées pour obtenir des tissus de tous
genres, de toutes forces, de toutes couleurs et faits avec toutes matières :
chanvre, soie ou fils métalliques… ».
A l’occasion de l’Exposition Internationale Franco-Espagnole sous le patronage
de l’Empereur en 1864, Antoine Simoneton et un dénommé Desgranges, associés,
exposent des tissus, canevas, tissus de coton imprimés et demandent l'examen
de courroies en tissu, qu'ils substituent aux courroies de cuir pour les transmissions
de mouvement (Demande renvoyée au comité des arts mécaniques). La même année
le Patent office de l’Empire Britannique mentionne également le brevet déposé
l’année précédente en ces termes: Antoine Simoneton, Cloths Maker, of 2,
Rue Ste. Appoline, Paris, Empire of France, for an invention for —
" Improvements in the manufacture of sacks, bags and garments without seam."
Letters Patent sealed.
La fabrication de seaux et de tuyaux en toile pour l’arrosage et le service
d’incendies fut aussi entreprise par Antoine dès la création de sa Maison.
Le tissage des tuyaux était alors fait à la main. En raison des difficultés
de cette fabrication, il étudia et fit construire alors des métiers spéciaux
qui permirent de tisser mécaniquement les tuyaux de qualité courante. Aussi
vers 1878, le corps des sapeurs-pompiers de Paris commençait à remplacer ses
pompes à bras par des pompes à vapeur. La pression de l’eau envoyée dans les
tuyaux en toile par ces dernières pompes était en augmentation sensible sur
celle des pompes à bras. La toile composant les tuyaux devait donc par cela
même être plus résistante et plus étanche. De nouveaux métiers à tisser furent
alors créés par son fils Emmanuel, introduit entre temps dans l’affaire, qui
permirent le but assigné à l’époque d’étanchéité à 10 Kg de pression, et
résistance à la rupture de 50 à 60 Kg. Cette qualité de tuyaux correspondait
à la qualité extra-renforcée.
Il est aussi intéressant d’observer comment Antoine et son fils Emmanuel, qui
étudia également la viticulture, surent profiter et participer au développement
technique et scientifique de leur époque en appliquant la filtration aux vins
pour les débarrasser de leurs impuretés en les faisant passer à travers les
toiles filtrantes et les filtres de leur fabrication, afin d’en assurer leur
stabilité et leur évolution saine. Les travaux précédents de Louis Pasteur
réalisés à la demande de Napoléon III en 1863 pour mettre au point un procédé
de conservation des vins donnèrent naissance à un autre procédé équivalent pour
la conservation des aliments (jus de fruit, lait, etc.) : il s’agit de la
pasteurisation, qui consiste à chauffer l’aliment à une température et pendant
un temps suffisants pour détruire toutes les bactéries pathogènes qui s’y trouvent.
En ce qui concerne le vin, la filtration présentait en outre l’avantage d'une
meilleure conservation des qualités organoleptiques du produit sur le chauffage.
En 1885 Antoine dépose ainsi un deuxième Brevet de perfectionnements apportés dans la
fabrication de filtres-presses. Le filtre Simoneton est un véritable filtre-presse
analogue aux appareils très perfectionnés mais coûteux déjà employés dans les
sucreries et levureries. II est constitué par un certain nombre de cadres verticaux,
entourés d'une toile, intercalés de plateaux cannelés et perforés, munis chacun d'un
petit robinet. Chacun de ces plateaux sont percés d'une ouverture excentrée par où
arrive le vin. Selon une publication commerciale de l’époque les filtres-presses
spéciaux construits dans les ateliers Simoneton évitent également le contact de
l'air et de tous métaux avec le produit.
C’est ainsi que vers l’année 1878 Antoine crée sur le plateau de la ville du Raincy
une usine de tissage, fabriquant des tissus principalement destinés au filtrage des
liquides. Antoine possédait également une villa située au n°5 du boulevard de l’Est
(actuellement résidence des Horizons) et dont la propriété descendait jusqu’à l’allée
du Bel-Air. Cette fabrique occupait à l’époque une trentaine d’ouvriers et ouvrières
du Raincy et de la région. L’entreprise se développe ainsi rapidement avec le tissage
très spécial des tuyaux en toile pour les sapeurs-pompiers et des portes de secours
contre l’incendie. D’autres fabrications annexes de tissus décorés pour chaises
pliantes complètent cette activité. Un magasin d’expositions-ventes est ouvert à
Paris entre les gares de L’Est et du Nord aux n°41 et 43 de la rue d’Alsace.
En 1889, Antoine associa deux de ses fils, Emmanuel et Emile, et par suite du décès de ce
dernier en 1897, Emmanuel Simoneton resta le seul successeur de la Manufacture de filtres.
Antoine décède au Raincy en 1921 dans sa propriété du 7 boulevard de l’Est. Il est inhumé
dans le caveau familial qu’il avait fondé à Montparnasse.
Brevets d’Inventions (INPI) :
1863 : pour des perfectionnements apportés dans la fabrication des tissus ;
1885 : pour des perfectionnements apportés dans la fabrication des filtres-presses.
Principales Récompenses :
1878
Mention Honorable, Médaille d’Argent à l’Exposition Universelle de Paris ;
Médaille d’Or au Concours de Pompes à Pantin ;
1879
Médaille d’Argent 1ère Classe au Concours de Pompes à Paris ;
1883
Médaille de Bronze 1ère Classe à l’Exposition Universelle d’Amsterdam ;
Médaille d’Argent à l’Exposition Nationale de Rochefort ;
1885
Médaille de Vermeil à l’Exposition Industrielle de Montpellier ;
1886
Diplôme d’Honneur, Premier Prix (Concours de filtres),
Médaille d’Or à l’Exposition Internationale de Montpellier ;
Médaille d’Or au Concours d’Hyères ; Médaille d’Or au Concours de Pompes à Pantin ;
Médaille d’Or au concours spécial d’Oran ;
1887
Médaille d’Or et Diplôme d’Honneur au Concours Vinicole International à Paris ;
Médaille d’Or et Diplôme d’Honneur aux Concours de Boufarik ;
Premier Prix et Diplôme d’Honneur à l’Exposition Internationale du Havre ;
Premier Prix et Diplôme d’Honneur à l’Exposition Internationale de Toulouse ;
1888
Médaille d’Or au Concours de Filtres à Paris ;
Médaille d’Or au Concours de Filtres à Nîmes ;
2 Médailles d’Or à l’Exposition Universelle de Barcelone.
Fournisseur des Sapeurs-Pompiers de Paris et des Villes et Communes de France.
Des grandes Administrations : Ministères, Chemins de fer, Banque de France, etc…
Autres Mentions :
Revue de chimie industrielle et revue de physique et de chimie - Page 15 – Ch. Coffignier – 1931 Les tuyaux de toile sans couture sont, depuis la fondation des Etablissements Simoneton en 1850, la spécialité de cette Maison, qui fabrique d'ailleurs maintenant tout le matériel pour la lutte contre l'incendie.
Deuxième congrès international de sauvetage: réuni à Paris le 16 septembre 1879 - Page 92 - Simoneton père et fils présentent à l'examen de la commission des seaux et tuyaux en toile pour arrosage et incendies, qui sont d'une belle fabrication.
Viticulture-arboriculture: 1935 - Aussi la maison Simoneton, de Paris, eut-elle un gros succès lorsqu'elle rendit applicable aux vins, par ses ingénieux dispositifs, le principe des filtres-presses qui avaient déjà rendu tant de services à l'industrie.
Georges Jacquemin - 1900 - 878 pages – Extraits - A recommander, le filtre Simoneton qui, après de nombreux succès, a remporté le premier prix au concours spécial de filtres qui a eu lieu à Bordeaux à la suite du concours de pasteurisation.
Domiciles: 54 rue de l'Arbre Sec à Paris 1er en 1854, 33 rue Jacob à Paris 6 de 1859 à 1861, 61 rue de Rivoli à Paris 1er en 1862, 4 place du Marché St Jean à Paris 4 en 1863, 13 rue du Transit à Paris 15 en 1865 et 1869, 41 rue d'Alsace à Paris 10 en 1878, 5 bd de l'Est au Raincy en 1890.
Sources :
Brevets de l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) ;
Histoire de l'Invention des Filtres-Presses par H. Tardieu en 1881;
Catalogues de ventes de Filtres en 1908 et de Matériel pour le service d’Incendies en 1936 ; En Aulnoy Jadis –
D’une Usine aux premières heures du Raincy, article d’André Lecoq publié en 1987 par la Société Historique du Raincy ;
Fonction « Livres » du moteur de recherches Google.
Naissance: Acte de naissance de Chambon sur Voueize
Union: Acte de mariage de Paris
Décès: Acte de décès du Raincy
Image from page 1269 of "Revue de viticulture : organe de l'agriculture des régions viticoles" (1893)
Identifier: revuedeviticultu2919vial; Title: Revue de viticulture : organe de l'agriculture des régions viticoles
Year: 1893 (1890s); Authors: Viala, P Ravaz, ; Subjects: Viticulture Viticulture
Publisher: Paris : Bureaux de la "Revue de Viticulture"
Contributing Library: University of Illinois Urbana-Champaign; Digitizing Sponsor: University of Illinois Urbana-Champaign
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Revue de Viticulture, Paris, 1893, page 1269